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Deuxième partie du bilan fantastique & horreur 2022 ! On attaque les sorties qui ont fait moins de bruit, et si vous n’avez pas peur des requins démons aussi méchants que leurs CGI sont répugnants, des found footage trop longs ou des monastères polonais bizarres, je vous invite à plonger avec moi dans ces 25 nouveaux films ! (Je rappelle évidemment que ce ne sont que des avis subjectifs).

OUIJA SHARK 2

Vu au Paris Shark Fest, à une séance de 22h, dans une ambiance très vivante. Rien d’autre à ajouter.

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THEY/THEM

De bonnes intentions ne font pas un bon film, ce qui se prouve encore ici. Démarrant plutôt correctement, avec ce camp de conversion en apparence sympathique (mené par un Kevin Bacon très convaincant, sans doute le meilleur point du film), le film s’effondre petit à petit. Et si la promesse de départ est attirante, son traitement grossier et son hésitation à assumer sa dimension horrifique (5 des 6 meurtres arrivent dans les 20 dernières minutes, et la plupart sont hors-champ ; l’identité du tueur est dramatiquement prévisible) le rendent finalement indigeste. Et personnellement, un film qui m’inflige 2 fois du P!nk mérite amplement mes flops.

FLOP

LE BAL DE L'ENFER

Voilà un film qui aurait pu sortir sur une plateforme tant il est insignifiant. Même s’il n’est pas détestable, il semble avoir 25 ans de retard. Le film est un sous Wedding Nightmare, en moins fun (ce dont Wedding Nightmare manquait déjà sérieusement), et avec des vampires. À savoir qu’il ne démarre vraiment que dans ses 30 dernières minutes et que le spectacle proposé n’est clairement pas à la hauteur, restant bien trop timide pour convaincre. Reste de jolis décors et un acteur de Dracula très distrayant par sa médiocrité et sa mâchoire aussi carrée qu’un rubik’s cube.

FLOP

INCANTATION

Film qui a buzzé sur les réseaux, en étant vendu comme « le film cauchemardesque qui empêche de dormir ». Soyons clair : non. Mais tout n’est pas à jeter : l’usage de la culture bouddhiste permet un regard différent sur le film de démon, certaines idées visuelles sont bien trouvées, le film a malgré tout une ambiance bien glauque. Dommage seulement que le film dure quasiment 2h, ce qui est (beaucoup) trop long, et que son approche found footage non chronologique rende parfois le tout incompréhensible et désamorce beaucoup de scènes de tension. Un film loin d’être à la hauteur de sa réputation, mais qui reste malgré tout sympathique.

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DEADSTREAM

Quel immense plaisir ! Hommage à Evil Dead qui ne sombre pas dans la facilité, Deadstream s’impose sans mal comme un des meilleurs found footage récents, en réussissant à faire peur et à faire rire, sans jamais que l’un n’empiète sur l’autre. Un pur spectacle fun, qui se hisse sans mal comme un des tous meilleurs films d’horreur de 2022, et quand on voit que les 2 personnes à la réalisation sont à la barre du meilleur sketch de V/H/S 99, on ne peut qu’avoir hâte de découvrir la suite de leurs carrières !

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MORBIUS

Sale année pour les vampires. Alternant scènes numériques ignobles et acting scabreux (pauvre Matt Smith), ce film fascine par son incapacité à proposer la moindre chose réussie. Ajoutons à cela des dialogues proches du ridicule et un rythme catastrophique, rendant tout re visionnage profondément ennuyant et difficile ; et on tient là un des plus gros échecs de blockbusters de ce début de décennie. Au moins, Jared Leto qui joue un prédateur, ça n’a pas dû être trop compliqué pour lui.

FLOP

BARBARE

La première chose qui saute aux yeux dans ce film est la maîtrise : jeu d’acteur au cordeau, photographie impeccable (sans aller dans le tape-à-l’œil), réalisation précise et inventive, écriture originale qui déploie son récit petit-à-petit en gardant le spectateur en haleine… Et si le film ne dépasse pas son simple statut de série B, il propose assurément un spectacle d’une qualité trop rare pour ne pas le savourer pleinement. Peut-être ma meilleure surprise de l’année (à voir en en sachant le moins d’éléments possibles sur l’histoire).

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THE FEAST

Film maniériste et esthétisant, The Feast s’inscrit dans un cinéma doloriste et punitif qui a tendance à me parler. Et ici ça ne manque pas. Si le rythme du film m’a parfois laissé circonspect, j’ai été séduit par cette proposition de folk horror qui, si elle ne révolutionne pas le genre, met pas mal de temps à arriver où elle veut, et se perds même un peu dans ce qu’elle veut raconter, propose plusieurs images fortes et dispose d’une atmosphère qui lui est propre, avec une ambiance déphasée et étrange. À mi-chemin entre maîtrise et prétention, une œuvre qui ne plaira clairement pas à tous les publics.

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OLD PEOPLE

Film allemand (ce qui se ressent énormément dans sa photo terne) mettant en scène des personnages âgés très agressifs, Old People ne parvient jamais à captiver ni à choquer. Réalisé sans grand génie et écrit de façon trop légère pour intéresser, le film va aligner les scènes dans lesquelles « les vieux font peur » sans chercher à donner un réel sens ou un réel impact à ces images. Bien dommage étant donné le champ de possibilités et de traitements que cela offrait.

FLOP

CHOOSE OR DIE

Film avec des clichés interdits (« je revis mon trauma pour de faux mais je pense que c’est vrai »), une écriture très incertaine, voire carrément puante par moment (il m’a semblé voir un côté promotion de l’auto-justice à la fin ?) et un concept amusant mais inexploité. Ajoutons à ça une photo très « Netflix-ienne » (esthétique clippesque) qui a de plus en plus tendance à m’énerver et une musique insupportable à la longue (pourtant composé par un membre de Prodigy) et on a un produit inintéressant et vraiment très dispensable (je sauve le combat final, qui a une idée amusante et m’a arraché quelques sourires).

FLOP

UMMA

Encore un film pénalisé par son écriture qui surligne beaucoup trop ses intentions… Et si Sandra Oh fait de son mieux, son rôle manque tellement de consistance que ça ne suffit pas à sauver le film ; qui aurait dû rester un drame fantastique intriguant plutôt que de sombrer dans l’usage bête et vulgaire de jumpscares faciles et de CGI pas toujours utiles (ni très bien finis…). Un film de 1h25 qui parvient quand même à ennuyer.

FLOP

BLACK PHONE

Cas particulier que la carrière de Scott Derrickson, qui se consacre ici à l’adaptation d’un livre de Joe Hill. Et si ce dernier lorgne très fort du côté de son paternel (le tueur aux ballons, les enfants héroïques…), Derrickson lui, semble hésiter à plonger dans l’horreur, en étant plus sur une mise en scène de thriller un peu glauque. Et si le film est loin d’être parfait (jumpscares faciles, message de fin étrange et idéologie catholique forcée inhérente à son réalisateur), j’ai été convaincu par ce récit aux allures de conte noir.

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BODIES BODIES BODIES

Encore un woodunit, mettant cette fois en scène des adolescents pourris-gâtés victimes d’un mystérieux tueur. Et si un petit effort esthétique et le jeu des comédiens sont notables, le film finit par lasser et perdre son spectateur. Ne sachant pas quoi être (slasher ? Comédie noire ? Satire ?), ni de quoi parler (déconnexion de cette jeunesse avec la réalité ? les relations au sein de cette génération Z ?), cette production A24 déçoit par son manque de finesse et de positionnement sur ses intentions (dommage parce que l’idée du twist final était plutôt amusante, en plus d’être bien trouvée).

FLOP

ABUELA

Dernier film de Paco Plaza (dont nous avions parlé dans notre épisode consacré à l’Espagne), La Abuela démontre encore une fois son savoir-faire dans le domaine horrifique, mélangeant habilement horreur et discours sur les rapports entre les différentes générations. Et si le film possède plusieurs moments de tensions très efficaces, des actrices parfaites et une réalisation travaillée (notamment sur la gestion de l’espace), je suis seulement sceptique sur la toute-fin du film qui, si je ne pense pas qu’elle soit malintentionnée, peut s’avérer maladroite dans son discours.

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FIRESTARTER

Les derniers temps sont durs pour les adaptations de Stephen King, et celle-ci n’échappe pas à la règle. En devant résumer un roman de plus de 400 pages en 1H30, il enlève toutes les parties les plus intéressantes pour ne garder qu’une histoire bancale, mal rythmée et qui rate chaque bonne idée qu’elle semble entreprendre. Un échec total, qui manque encore une fois l’occasion d’adapter un des tout meilleurs romans de son auteur.

FLOP

SHARKULA

C’est réalisé par Mark Polonia, je ne pense pas avoir à ajouter quoi que ce soit…

FLOP

L'ABÎME DE L'ENFER

Proposition horrifique polonaise arrivée sans grand bruit sur Netlix, et c’est bien dommage. Si le film ne révolutionne rien et souffre d’une écriture trop légère, surtout sur les personnages, son ambiance a réussi à me cueillir (notamment grâce au travail sur la très belle photographie et à la mise en scène très tenue). Et je dois mentionner la fin, qui a réussi à me surprendre et que j’ai trouvé très efficace (une de mes plus belles visions d’horreur de 2022). En sachant que le film est réalisé par le même qui avait fait les 2 Nobody Sleeps in the Woods Tonight, je ne peux qu’attendre de pied ferme son prochain film.

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THE POWER

Encore une fois, les meilleures intentions ne font pas les meilleurs films…Le contexte est pourtant génial (un hôpital psychiatrique plongé dans le noir), les actrices sont très bonnes et certaines scènes parviennent à faire frissonner. Mais le film a un terrible ventre mou de quasiment 1h avant de vraiment démarrer, et se termine sur un point très décevant par rapport à ce qu’il aurait pu déployer. En résulte un film qui manque d’originalité, d’inspiration dans sa façon de traiter son thème, et surtout de rythme.

FLOP

LE MAUVAIS ESPRIT D'HALLOWEEN

Je déteste les films de Jeff Wadlow, je trouve qu’il est un réalisateur effroyable, et un scénariste encore pire. Et quand je me lance son dernier film, avec au casting Marlon Wayans (un des deux frères à l’origine de Scary Movie, que je déteste), je ne m’attends pas à grand-chose (euphémisme). Et quelle ne fût pas ma surprise de trouver un film qui, s’il n’a clairement pas de grandes ambitions et ne propose absolument rien de vraiment génial ou révolutionnaire, dispose d’une ambiance « maison hantée » (un peu ridicule, pas toujours bien fait et un peu trop long, mais très réjouissant pour peur que l’on apprécie le type de voyage) qui en fait probablement le meilleur film de son réalisateur (ce qui ne veut pas forcément dire grand-chose). Je dois également admettre que Marlon Wayans armé d’une tronçonneuse qui découpe des squelettes sur du AC/DC est une vision qui ne peut que me faire sourire.

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FRESH

Une plutôt bonne surprise ! Mené et dominé par Daisy Edgar-Jones (qui est sans doute le plus grand atout du film), le film démarre comme une comédie romantique classique (mention à sa scène d’intro qui m’a beaucoup fait rire) avant de virer vers un film de captivité (ce qui se confirme comme étant quasiment un genre à part entière) plutôt retors et bien mené. Rien d’exceptionnel, mais un moment très chouette, en très grande partie grâce à son duo d’acteur principaux (surtout, encore une fois, grâce à Daisy Edgar-Jones). Je trouve simplement dommage que le film soit un peu long (ce qui est un phénomène récurrent cette année).

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SHARK SIDE OF THE MOON

The Asylum a encore frappé. Après les requins mutants, les requins vampires, les requins Frankenstein ou les requins dans des champs de maïs, les requins sur la Lune ! Ça devait arriver, c’est arrivé, et je suis très content que ce soit passé. Une abomination à tous les niveaux, évidemment.

FLOP

MAKO

J’aurais voulu être séduit par ce film de requin égyptien (le premier !) mais que c’était dur… Le film est très long pour pas grand-chose, veut parler de choses intéressantes mais le fait de façon si peu inspirée, et si peu intéressante… Je l’avais quasiment oublié dès le lendemain. Année difficile pour les fans de requins…

FLOP

LE TELEPHONE DE M. HARRIGAN

Nouvelle adaptation de Stephen King, cette fois-ci réalisée par John Lee Hancock (à qui on devait l’amusant Une Affaire de Détails), ce film vendu comme un film d’horreur s’apparente en réalité plus à un récit de passage à l’âge adulte muni d’un élément fantastique. Et si les thèmes récurrents de son auteur sont bien là (rapport de la jeunesse à la violence, présence de l’alcoolisme…), le résultat est bien loin des sommets du genre, la faute à un rythme catastrophique, une écriture aux fraises et un manque de volonté global. Même Donald Sutherland ne parvient pas à sortir le film de la torpeur dans laquelle ce dernier s’enfonce peu à peu, donnant à ses 1h45 des allures de 4h30. Une adaptation à ranger à côté Dreamcatcher ou de La Tour Sombre.

FLOP

COUPEZ !

Remake de (l’excellent) film japonais One Cut of the Dead par le français Michel Hazanavicius, le projet avait de quoi intriguer. Et si le projet n’atteint jamais le niveau de l’original (qui débordait de charme et d’intelligence, dûe à son idée et son concept novateur), je ne peux nier avoir passé un moment plutôt agréable. Certains personnages sont très drôles (l’acteur imbus de lui-même, le producteur idiot…), et le film est relativement habile dans son traitement de « remake ». Je regrette néanmoins qu’il ne se distingue jamais vraiment de l’original, ne proposant qu’une vague variation sur le même thème. Je vous encourage donc vivement à découvrir le film original si vous avez aimé celui-ci.

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OGRE

Bien photographié, bien mis en scène, bien joué, bonne musique... Mais que c’est long. Le film semble vouloir développer une ambiance particulière, en s’articulant autour d’un récit aux accents fantastiques mais ça ne prend jamais. Ni l’histoire ni les personnages ne m’ont convaincu et le film m’a seulement semblé horriblement long (même si plutôt joli), jusqu’à sa toute dernière partie, qui dynamise enfin un peu le récit au prix de toute logique. Probablement une de mes pires expériences fantastiques de l’année.

FLOP

Rétrospective par Corentin : co_dn39

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