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Bilan Horreur 2022 partie 1 

Bienvenue dans cette première partie du bilan Fantastique de 2022 ! Afin de faire cette sélection, j’ai choisi ce qui touchait au domaine de l’horreur, et du fantastique de façon plus général (même si tout les films ne sont pas forcément fantastiques à proprement parler, je vous laisserais la joie de découvrir cela). Voici donc les 25 premiers films de ce bilan (qui pour l’instant est à 150 films, même si je ne garantis pas de trouver chaque film et donc ce nombre est sujet à modification à l’avenir). Je précise également que, n’aimant pas faire de classement, j’ai préféré opter pour un système de TOP/FLOP, qui est plus simple à mes yeux. Bonne lecture à vous !

VALLEY OF THE DEAD

Film de zombie espagnol (on peut noter une volonté ibérique de revenir en force sur le devant de la scène du cinéma fantastique) sans grand intérêt malheureusement. Si le mélange du zombie et du film historique fonctionne normalement plutôt bien sur moi (notamment avec le très bon coréen Rampant), ici la sauce ne prend pas ; et le film se contente d’enchaîner les situations attendues, sans grande passion. Pas un film détestable, mais clairement dispensable.

FLOP

X

Quelle agréable surprise ! Offrant une réflexion sur la célébrité passionnante tout en étant le meilleur hommage moderne à Massacre à la Tronçonneuse, X m’a particulièrement convaincu par sa reprise du slasher, pour en faire un objet étonnamment unique (comme le reste de la filmographie de Ti West) et que j’ai trouvé à la fois pertinent et intelligent. Mention spéciale à Mia Goth, que j’ai trouvé parfaite dans le film.

TOP

SCREAM

Quel film compliqué que ce 5ème opus de la célèbre saga de slasher. J’avais beaucoup d’attentes sur le film, et si j’en suis sorti plutôt satisfait la première fois, plus j’y repense et plus le film chute. Alternant des éléments vraiment mauvais (un des tueurs est cramé au bout de 10min, certains acteurs qui reviennent mais n’en ont vraiment rien à foutre, des scènes d’une stupidité aberrante comme celle de l’hôpital…), et des maladresses carrément gênantes (le côté « si ton père est un tueur, tu es un tueur aussi », le message « libère le tueur qui est en toi », le Billy Loomis rajeuni numériquement…). On se retrouve avec un film qui, même s’il n’est pas entièrement à jeter, est bien loin de rassurer quant au 6ème opus à venir.

FLOP

MASSACRE A LA TRONCONNEUSE

Quelle horreur, et quelle déception que ce film. Si en apparence le film peut paraître un peu amusant avec ses airs de slashers ultra gore, le fond est tellement ignoble, tellement cynique, tellement bête que je ne peux pas lui pardonner. Je n’ai rien contre un film sans fond, ou contre un film bête, mais là le film ne trouve rien d’autre à dire que de se donner un air « anti-jeunes », ultra réac et gerbant, un authentique film de boomer. Je passe très rapidement là aussi sur le genre de maladresse gênante comme cette victime d’une tuerie de masse qui va se retrouver sauvée en utilisant une arme à feu, super message. Au moins on peut accorder au film qu’il ne dure que 1h23 et qu’il est distrayant grâce à ses (très) nombreux effets gores prosthétiques plutôt impressionnants.

FLOP

LA PROIE DU DIABLE

Je ne m’attendais à rien, et c’est ce que j’ai eu. Quand un film a un jumpscare de petite fille totalement gratuit dans sa première moitié, on sait qu’il ne va pas révolutionner le genre et ici ce n’est pas peu dire. Il n’est jamais prenant, jamais surprenant, jamais dérangeant…Et on a droit à un petit message un peu dégueulasse sur l’avortement aussi, en bref, à jeter et à oublier au plus vite.

FLOP

SMILE

Dans un monde avec des standards de blockbusters horrifiques plus élevés, le film serait médiocre. Mais au vu de la production actuelle, le film se démarque. Si le concept mélangeant Action ou Vérité et It Follows n’offre rien de bien surprenant, le film se tient à peu près jusqu’à une fin qui relève le niveau, en offrant un grain de folie bienvenue. Loin d’être un grand film, Smile propose un divertissement honnête, pour peu que l’on en attende pas trop.

TOP

YOU ARE NOT MY MOTHER

J’aurais voulu adorer ce film aux accents de folk horror, mais je n’ai pas réussi à rentrer dedans. Je lui trouve 2 défauts majeurs : une écriture qui manque clairement de finesse (par exemple, la jeune fille qui se fait harceler. Sans vouloir minimiser la gravité des faits ou dire que tout le monde est gentil, je trouve ce qui lui arrive trop « gros » pour que ça passe, je n’y crois pas) et un côté « film qui n’assume pas le fantastique », avec cet élément fantastique qui n’est jamais utilisé à son plein potentiel selon moi.

FLOP

THE REQUIN

Doté d’une réputation calamiteuse dès sa sortie, le film a attiré l’attention du fan de sharksploitation qui est en moi. Et je ne l’ai clairement pas trouvé si terrible. Alors oui, Alicia Silverstone joue horriblement mal, tous les effets spéciaux ne sont vraiment pas très beaux et au global le film n’est vraiment pas bon. Mais la réalisation se tient, et le film se suit correctement ; on est bien loin des nombreuses atrocités de sharksploitation sorties chaque année (dont certaines sont dans ce bilan).

FLOP

HALLOWEEN ENDS

Quel film étrange. Le dernier opus de la trilogie de Gordon Green se positionne à la fois comme la suite du surprenant (par rapport au premier volet de cette trilogie) Halloween Kills et comme une potentielle conclusion à toute la saga. Et s’il faut reconnaître les défauts du film (à commencer par l’acting du « nouveau » Myers, les questions de continuité par rapport à l’opus précédent, les inspirations très visibles…), j’ai personnellement apprécié cet opus, qui ose changer la direction d’une saga qui a tendance à s’enfoncer dans ses travers, en allant plus vers une étude de caractère d’un personnage qui sombre dans « le mal ». Et si même si sur cette approche, le film souffre de nombreuses facilités, je salue l’ambition et le changement.

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THE SADNESS

Quel immense choc que fût ce film ! Au-delà de son extrême violence qui a fait parler, j’ai vu en ce film un cinéma d’horreur qui me manquait, un cinéma d’horreur hardcore, méchant, gore, cruel… Et quel plaisir ! Tout d’abord, le film est maîtrisé : la photo est très belle, la mise en scène est maîtrisé, les (très nombreux) effets gores sont ultra impressionnants et réussis, les acteurs sont bons…Et au-delà du pur aspect formel que je trouve déjà extrêmement réussi, le film a en lui une profonde tristesse, un sentiment d’abandon et de tragique, que la fin confirme et qui lui apporte une dimension autre que sa pure méchanceté. Sans hésiter un de mes sommets d’horreur de cette année.

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SHARK BAY

Autre film de sharkspoiltation, réalisé par James Nunn (qui avait réalisé le très audacieux et intéressant One Shot avec Scott Adkins), et on est face à une plutôt belle surprise. Parvenant à proposer un spectacle divertissant, avec quelques effets gores sympathiques ; en gardant un rythme soutenu ; le film se hisse sans mal dans le haut du panier du film de requin de cette année. Néanmoins on regrettera une écriture de personnage calamiteuse, et un film qui finalement reste très « basique », ne dépassant jamais sa promesse de départ d’un film de requin honnête et distrayant sur 1h30.
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BULL

Je suis mitigé sur ce film. D’un côté je trouve que le film est indéniablement maîtrisé, avec une réalisation léchée, des plans très beaux, une interprétation de Neil Maskell au cordeau ; et de l’autre je trouve le film très « facile ». L’histoire est classique, sans grande surprise ; et la fin m’a énervé (je n’aime pas ce genre de twist, et ici je trouve cela inutile). Mais j’ai malgré tout apprécié le résultat final, odyssée vengeresse ultra-violente et maîtrisée. Peut-être une coquille vide, mais que j’ai trouvé extrêmement sympathique.

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NOPE

Je n’ai jamais été le plus gros fan de Jordan Peele. Et ici, le film illustre exactement ce que je pense de lui : je vois une maîtrise plastique indéniable, avec plusieurs plans et idées vraiment excellentes (la forme de l’antagoniste, le plan des chevaux qui volent, la photographie en générale qui est très soignée) ; mais j’ai plus de réserve sur la façon dont le message est délivré (que je trouve bien trop lourd sur Get Out et sur Us, même s’ils restent d’excellents films). Ici ce dernier me semble maladroit, voir prétentieux sur certains aspects. Mais je ne boude pas mon plaisir devant un spectacle aussi maîtrisé et qui offre certaines pistes de réflexions intéressantes malgré tout.

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RUN SWEETHEART RUN

Film sorti en 2022 après un parcours chaotique (rumeurs de reshoots, décalage dû au COVID…), le film surfe sur la vague #MeToo en suivant l’histoire d’une jeune femme agressée et pourchassée par un homme pendant une nuit. Et si le film m’a convaincu par sa facture technique (très bien réalisée, photographié et joué), je trouve que son plus gros défaut est sa façon de surligner en permanence son message. Ce dernier étant suffisamment limpide, je trouve ça quasiment « contre-productif » d’appuyer autant dessus tout au long du métrage. Et l’argument fantastique tombe complètement à plat pour moi à la fin du film, sortant un peu de nul part. Je le recommande malgré tout.

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PREY

Nouvel opus de la saga Predator, je n’en attendais vraiment rien (les 2 derniers volets ne m’ayant que peu convaincu), et quelle agréable surprise !  Dan Trachtenberg (réalisateur de 10 Cloverfield Lane) assure clairement le spectacle avec un survival extrêmement bien mis en scène et pensé, offrant un changement de cadre et de contexte bienvenu et bien utilisé. Mon gros regret est sur le predator du film, qui manque un peu d’icônisation. Une excellente surprise, qui augure un bel avenir pour une franchise cabossée depuis son deuxième opus. Mention spéciale à la photo également, qui est extrêmement belle.

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DAY SHIFT

Je ne peux pas nier avoir pris un plaisir très basique devant quelques scènes (l’introduction, la scène avec Scott Adkins que je trouve sincèrement super), mais ce n’est vraiment pas bon. La photo est d’une laideur agressive, Dave Franco est abominable (comme d’habitude), l’univers n’est jamais expliqué ni développé, sorti des scènes d’action la réalisation est médiocre, l’histoire a 20 ans de retard… Heureusement que la présence de Scott Adkins permet d’éviter le naufrage total.

FLOP

ESTHER 2 : LES ORIGINES

Le simple fait de faire une préquelle à Esther m’a fait rire dès son annonce. Et le résultat est à la hauteur. Photo ignoble (pourtant faite par Karim Hussein), scénario aux fraises (mention spéciale à la projection mentale sur le père, grand moment de cinéma), titre quasiment mensonger (ce ne sont pas les origines de Esther, mais juste une histoire se déroulant avant le premier), effets spéciaux ratés… Le film sombre définitivement dans le nanar quand on réalise que la mise en scène ne parvient jamais à cacher que Isabelle Furhman a grandi depuis le premier film (en même temps, venant de William Brent Bell, demander de la mise en scène est peut-être un peu trop). Mon nanar de l’année.

FLOP

MY BEST FRIEND'S EXORCISM

Que pouvais-je attendre de ce film ? Pas grand-chose. Et qu’est-ce qu’il m’a proposé ? Pas grand-chose. Surfant sur la vague de comédie horrifique initiée par Christopher Landon (pas étonnant de le retrouver à la production donc) en prenant cette fois le genre du film d’exorcisme, le film ne va pas très loin. Alternant quelques gags improbables (un personnage qui va uriner dans une poubelle en pleine classe) et des scènes fantastiques pas vraiment bien faites. Une lecture est intéressante avec le parallèle fait entre la possession et l’abandon mais ce n’est pas suffisant. Aussitôt vu, aussitôt oublié.

FLOP

TERRIFIER 2

Précéde d’une réputation de film extrêmement violent aux États-Unis, la moindre des choses à signaler est que cette réputation n’est clairement pas usurpée. Le film est effectivement très très méchant, enchaînant les effets gores extrêmement impressionnants et sanglants. Le film surpasse sans grande difficulté son prédécesseur grâce à une amélioration globale du scénario, de la réalisation, de la photographie, du montage… Un sommet d’horreur de cette année 2022, j’attends avec une impatience non dissimulée le 3ème opus !

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VIOLENT NIGHT

Tommy Wirkola n’a jamais été un réalisateur très intelligent, et il s’applique à le prouver une fois encore. Le film est bête, parsemé de plusieurs idées d’un mauvais goût assumé et d’un humour vraiment bas du front qui ne fonctionne pas toujours. Pourtant il se tient étonnamment, en grande partie grâce à un David Harbour qu’on devine ravi d’être là, et qui a un quota sympathie toujours hallucinant ; et à John Leguizamo qu’on est toujours ravi de retrouver. Ajoutons à ça une pincée d’effets gores bienvenus et on a un film qui m’a séduit (malgré un ventre mou prononcé autour du 2ème tier).

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LE MENU

Film d’horreur centré sur la nourriture mais qui ne contient pas de cannibale (suffisamment rare pour le signaler), on est ici plus proche d’une comédie horrifique noire. Ralph Fiennes porte clairement le film sur ses épaules (il est la source d’un running gag plutôt amusant par ailleurs), et je suis toujours heureux de retrouver Anya Taylor-Joy (bien qu’elle ai tendance à s’enfermer dans les mêmes rôles). En revanche, le film se perd parfois dans son idée de « dénoncer », ne sachant pas vraiment de quoi parler ni même comment l’aborder.

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MEN

Nouvelle réalisation d’Alex Garland (dont j’avais adoré les 2 premiers films), Men offre un nouveau film sur la vague #MeToo mené de façon magistrale par Jessie Buckley et Rory Kinnear. Et si le film abandonne toute subtilité, j’ai été totalement séduit par la proposition. Garland confirme son talent d’esthète (le film est absolument magnifique) et de cinéaste (la scène du tunnel, que j’ai trouvé dingue, avec une idée fabuleuse jouant avec la musique). Et il fait tout cela en offrant également un film d’horreur intriguant, qui assume sa part fantastique en offrant une fin très marquante, s’inscrivant dans une mouvance body horror que j’ai trouvé incroyable. Une de mes grandes réussites de cette année.

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BONES AND ALL

Je n’ai jamais été fan de Guadagnino, je l’ai toujours trouvé très prétentieux dans sa démarche et à l’exception de son Suspiria qui m’avait beaucoup plu, j’ai détesté tous ses autres films. Et Bones & All me laisse dans un blanc total. Je l’avais détesté en sortant de la salle (pour sa prétention, ses maladresses et son rythme), mais le film me reste et me travaille (pour son esthétique, certaines scènes et son ambiance). Je ne sais absolument pas quoi en penser.

FLOP/TOP

THE REEF : STALKED

Découvert au Paris Shark Fest, j’attendais ce film avec une impatience modérée, n’étant pas le plus gros fan du premier. Et la surprise a été très agréable ! Très similaire au premier, mais avec une métaphore sur les rapports hommes-femmes que j’ai trouvé plus aboutie, un rythme mieux géré et des personnages auxquels je me suis plus attaché. Je suis toutefois plus réservé sur la réalisation, qui dans le premier était tout en tension et collé à ses personnages, qui ici reste un peu timorée.

TOP

M3GAN

Dernier rejeton de l’écurie James Wan (producteur sur ce film), ce film est sans doute mon fou rire de l’année (la scène du chant pour ceux qui l’ont vu). Entre la danse de son antagoniste (grand moment en salle), certaines scènes qui n’ont aucun sens (pourquoi elle va à 4 pattes alors qu’elle va moins vite ? La tentative de coup de pression sur le Google home à la fin), ainsi qu’un design et une écriture de M3gan qui est bien plus proche de la comédie par moment. Plus proche du nanar que du film d’horreur, dommage pour lui, mais tant mieux pour moi.

FLOP

Rétrospective par Corentin : co_dn39

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